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Sep 12, 2023

La prochaine France

Par Alexandra Brzozowski | EURACTIV avec Reuters 10-12-2020

Par Alexandra Brzozowski | EURACTIV avec Reuters

10-12-2020

Une photo à distribuer mise à disposition par Naval Group le 08 décembre 2020 montre une reproduction numérique du futur porte-avions à propulsion nucléaire de la Marine nationale française nommé PANG (Porte-Avions de Nouvelle Génération). [EPA-EFE/NAVAL GROUP / DOCUMENT]

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Le porte-avions français de nouvelle génération sera à propulsion nucléaire et remplacera en 2038 le navire de guerre phare de la flotte nationale, le Charles de Gaulle, a déclaré mardi 9 décembre le président Emmanuel Macron.

Macron a fait cette annonce lors d'une visite à la société nucléaire française Framatome, qui développe des réacteurs nucléaires et des services connexes et fournira les nouvelles centrales pour PANG.

"Notre avenir stratégique, notre statut de grande puissance repose sur l'industrie nucléaire", a déclaré Macron lors d'une visite chez un équipementier du secteur nucléaire.

Le nouveau porte-avions remplacera l'actuel porte-avions phare de la marine française, le FS Charles de Gaulle, qui sera désarmé en 2038.

Le onzième porte-avions de l'histoire de la marine française sera construit par l'entrepreneur français de la défense Naval Group et équipé du nouveau système de lancement d'avion électromagnétique développé par la société américaine General Atomics, ont indiqué des responsables français.

Le transporteur mesurera 300 mètres de long et aura un port en lourd de 75 000 tonnes.

Le Charles-De-Gaulle "c'est 42.000 tonnes de diplomatie", celui-ci "sera plutôt 75.000 tonnes de diplomatie", a déclaré à franceinfo la ministre française des Armées, Florence Parly.

L'Etat français investira un milliard d'euros lors de la première phase de développement qui s'achèvera en 2025, a indiqué le ministère des Armées. Les responsables du ministère ont refusé de commenter les informations des médias selon lesquelles le navire pourrait coûter plus de cinq milliards d'euros.

"Votre usine du Creusot, qui produit depuis longtemps des pièces essentielles à notre marine, produira, entre autres, plusieurs pièces majeures de la chaudière nucléaire du futur porte-avions en les forgeant et en les usinant ici même", a déclaré Macron, ajoutant : "Par ces choix, nous confirmons la volonté de la France de préserver son autonomie stratégique".

Le PDG de Naval Group, Pierre Eric Pommelet, a déclaré dans un communiqué que la société "est très fière de construire le plus grand navire de guerre jamais construit en France".

Trois autres porte-avions occidentaux ont été mis en service depuis le premier déploiement du Charles de Gaulle, dont l'USS Gerald R. Ford de la marine américaine et le HMS Queen Elizabeth de la Royal Navy britannique, qui a coûté environ 4,03 milliards de dollars.

Le nouveau porte-avions pourra également embarquer jusqu'à 30 avions de chasse Rafale ou le successeur de l'avion de guerre Dassault, le Future Air Combat System (FCAS), actuellement développé par la France, l'Allemagne et l'Espagne.

La France, l'Allemagne et l'Espagne se sont associées sur le programme FCAS, qui comprend sept composants technologiques de nouvelle génération : un avion de combat de sixième génération, plusieurs drones "porteurs distants", un système d'arme de nouvelle génération, un nouveau moteur à réaction, des capteurs avancés et des technologies furtives, et un "nuage de combat aérien".

L'armée française avait initialement prêté pour un navire à propulsion conventionnelle, mais avec Macron, elle a ensuite opté pour un navire à propulsion nucléaire, malgré des coûts de construction plus élevés, pour des raisons techniques et stratégiques.

La France, qui considère la dissuasion nucléaire comme la clé de voûte de sa stratégie de défense, est devenue la seule puissance nucléaire de l'UE depuis la sortie de la Grande-Bretagne du bloc le 1er janvier.

Plus tôt cette année, Macron avait présenté la très attendue stratégie d'armement nucléaire post-Brexit de la France, qui, selon lui, « prendrait également en compte les intérêts des autres pays européens », proposant effectivement d'étendre le parapluie nucléaire français.

Cependant, jusqu'à présent, le bloc n'a pas eu l'intention de créer une dissuasion nucléaire européenne commune, contrairement au cadre de sécurité actuel avec les États-Unis dans le cadre de l'OTAN.

Les Européens devraient proposer ensemble "un agenda international de maîtrise des armements" à un moment où les traités existants sont remis en cause par d'autres puissances mondiales et où la course aux armements nucléaires pourrait reprendre, a déclaré vendredi le président Emmanuel Macron en exposant la très attendue stratégie d'armement nucléaire post-Brexit de la France.

[Édité par Zoran Radosavljevic]

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